Journée sur le terrain à Sainte-Menehould
Le 19 septembre, les partenaires du projet Forest4Youth, des praticiens et des acteurs locaux se sont réunis dans la forêt de Sainte-Menehould pour analyser son potentiel thérapeutique. L’événement a combiné pratique immersive, évaluation du site et échanges professionnels.
Immersion matinale
À 9h00, un groupe de professionnels de la santé mentale est entré dans la forêt pour participer à une séance guidée de (re)connexion nature, animée par notre partenaire UNature. En se mettant dans la peau de leurs futurs patients, les participants ont été invités à :
- Se déconnecter du stress quotidien en mettant les téléphones en mode silencieux et en ralentissant le rythme,
- Trouver sa place dans un environnement serein, propice au silence et la réflexion,
- Vivre une immersion progressive de 2h30, rythmée par la respiration consciente, l’ancrage sensoriel, la marche lente, l’observation de la nature et des pauses réflexives.
Tout au long de la séance, le guide a présenté les bienfaits scientifiquement documentés – réduction du stress, récupération de l’attention, régulation émotionnelle et renforcement du lien social – tout en enrichissant l’expérience par des informations sur l’écosystème forestier.

En parallèle : évaluation du site
Durant l’activité immersive se déroulait, la SRFB et Élan Argonnais ont mené une enquête de terrain afin d’évaluer le potentiel de la forêt de Sainte-Menehould pour une future classification en tant que forêt thérapeutique. Aux côtés du maire de Sainte-Menehould, Bertrand Courot, ils ont examiné les éléments suivants :
- Accessibilité et sécurité
- Diversité des habitats et topographie
- Qualités sensorielles (lumière, sons, densité de la végétation)
- Capacité d’accueil en toute saison
Conclusion préliminaire : la forêt de Sainte-Menehould apparaît comme un site prometteur pour le lancement de séances de thérapie forestière. Elle offre un fort potentiel au service de la santé mentale locale et du bien-être de la communauté dans son ensemble.
Débriefing de mi-journée : premières impressions
Au restaurant interentreprises d’Élan Argonnais, les deux groupes ont partagé leurs premières impressions :
- Vivre le protocole en tant que participant permet de mieux comprendre le rythme, le silence et les dimensions non verbales de la thérapie.
- Un cadre clair et des repères de sécurité sont essentiels pour lever les freins à l’implication des participants.
- Des considérations pratiques ont émergé concernant la taille des groupes, les rôles d’animation et le déroulement temporel des séances.
Échanges de l’après-midi : croiser les attentes, les freins et envisager les impacts
Une discussion ciblée avec les professionnels de la santé mentale a permis d’explorer les opportunités, les préoccupations et les attentes liées au développement de la thérapie forestière.
Intérêts exprimés : intégrer des séances en nature dans les parcours de soins conventionnels, faciliter l’accès aux soins peu contraignants, soutenir le rétablissement et prévenir les rechutes
Points d’attentions : assurer la sécurité dans les environnements extérieurs (météo, terrain, allergies), définir les limites professionnelles en dehors du cadre clinique, documenter les résultats, et établir les critères d’admissibilité à une thérapie nature.
Résultats attendus : effet apaisant immédiat et régulation émotionnelle, des améliorations à moyen terme de l’humeur et du lien social, et une alliance thérapeutique plus solide lorsque les séances alternent entre la forêt et le cadre clinique.
