Les arbres et peuplements forestiers ont toujours été sujets à des maladies, dépérissements et attaques de ravageurs. Les événements climatiques extrêmes actuels liés aux changements globaux amplifient la sensibilité des forêts face aux pathogènes. Dans ce contexte, la veille sanitaire de nos forêts revêt une importance particulière.
La SRFB avec l’Observatoire wallon de la Santé des forêts (OWSF) et la Cellule d’Appui à la Petite Forêt Privée (CAPFP), participe au suivi sanitaire des forêts.Un article paru dans le Silva Belgica 1/2020 fait le bilan 2019 du travail des Observateurs volontaires de la SRFB.
L’OWSF s’est doté d’un réseau de Correspondants-Observateurs auquel les forestiers volontaires de la SRFB et l’équipe de la Cellule d’Appui se sont intégrés. Aujourd’hui, ils sont formés pour observer et relayer l’état sanitaire des forêts privées.
Vous venez de planter une parcelle? Les protocoles de suivi sont réalisés sur des plantations de l’hiver, à deux reprises : en mai-juin et en octobre. Ils permettent d’avoir un suivi détaillé de l’état sanitaire des futurs peuplements. Les plantations concernées doivent comporter au minimum 400 plants d’une même essence pour permettre des observations conformes au protocole de l’OWSF. Notez bien qu’il n’est pas obligatoire d’avoir une plantation monospécifique, au contraire. Il peut très bien s’agir de plantations mélangées mais il faut un minimum 400 sujets d’une essence pour que celle-ci puisse faire l’objet d’un suivi.
Vous constatez des dépérissements ou des problèmes sanitaires dans vos peuplements mais vous en ignorez les causes ou ne parvenez pas à identifier les pathogènes et/ou ravageurs responsables ? Un Correspondant Observateur peut se déplacer et effectuer les observations et prélèvements nécessaires en vue d’établir un diagnostic en collaboration avec l’OWSF.
Si votre propriété fait plus de 50 ha, vous pouvez prendre un abonnement de deux ans, pour deux à quatre visites qui serviront aussi bien à suivre des cas précis et répondre à vos questions qu’à alimenter l’OWSF en données pour le suivi à long terme des évolutions des divers problèmes phytosanitaires forestiers.
Tous les forestiers le savent, la vie d’une forêt s’envisage bien au delà d’une vie d’homme. Certaines observations peuvent donner lieu a des conclusions directes et évidentes, d’autres ne donneront des résultats que sur le long terme et en combinaison avec d’autres éléments d’analyse.
Faire appel à un correspondant observateur c’est donc obtenir au aide au présent et contribuer aux connaissances du futur.
La chalarose est une maladie du frêne causée par un champignon microscopique, Hymenoscyphus fraxineus. Identifié formellement à la frontière entre la Pologne et la Lituanie en 2006, ce champignon originaire d’Asie a été signalé pour la première fois en Wallonie par le Centre Wallon de Recherches Agronomiques en 2010 dans une frênaie située dans le Hainaut.
En quelques années, tous les peuplements de frênes ont été touchés, à des degrés divers selon l’âge des arbres.
Un article de recherche a été publié dans le Silva Belgica (n°5 | 2022) avec une analyse des symptômes, les perspectives de plantation, l’identification de frênes potentiellement tolérants, ainsi qu’une conclusion sur l’avenir de cette espèce.
Depuis août 2018, l’épicéa subit de nombreuses attaques d’Ips typographe (scolyte) dans nos forêts suite principalement à son affaiblissement conséquent à la sécheresse. En 2021, les attaques liées à l’ips typographe ont montré une franche diminution, signale l’OWSF. Cette situation reste contrastée en fonction des régions mais il se peut encore que des attaques localement fortes se produisent.
Ils viendront effectuer un diagnostic !
Ce service est gratuit pour les membres SRFB.
Diane Doucet | Responsable de projets « MigForest » & « ForDiL »
diane.doucet@srfb-kbbm.be
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