Les futurs héritiers sont parfois peu intéressés par la gestion des bois familiaux. De ce constat est née l’idée qu’il fallait faire germer la graine de la passion forestière chez ces derniers dès leur plus jeune âge.
Cela peut se faire en créant un lien affectif fort entre l’enfant et un groupe d’arbres -le Klump– suivi depuis l’enfance.
Un Klump, ou plantation en cellule, est une plantation d’un bouquet de 25 arbres (feuillus ou résineux) plantés serrés à découvert ou sous le couvert d’arbres adultes. La faible surface à « suivre » permet d’investir (temps et argent) sur chaque Klump pour sa protection (protections individuelles) et son entretien (dégagements, taille et élagage). L’objectif à terme est d’obtenir, par des détourages progressifs, un arbre d’avenir de grande qualité dans chaque cellule.
La technique du klump permet de diversifier les peuplements et, éventuellement, d’introduire de nouvelles essences, au sein de ceux-ci. C’est notamment une méthode à privilégier pour favoriser l’installation d’essences d’origine méridionale (migration assistée).
Outre les avantages sylvicoles de la technique, le Klump, étant une unité de gestion de surface réduite (15-25 m²), peut raisonnablement être confiée à un enfant au moment de la plantation. Celui-ci participera bien entendu à la plantation et visitera, une ou deux fois par an, le Klump avec ses aînés pour procéder à l’entretien. Les dégagements légers les premières années peuvent se faire manuellement vu la faible surface. Cette phase de suivi « intensif » se fait à l’âge où les enfants sont encore très ouverts et volontaires. La phase suivante qui peut durer de 15 à 30 ans selon l’essence ne nécessite plus beaucoup de suivi. Elle correspond à l’adolescence et à la vie de jeune adulte souvent bien remplie du planteur qui reprendra contact avec ses arbres au moment du premier détourage. Quelle satisfaction alors pour les « jeunes gestionnaires » de voir émerger parmi les arbres qu’ils ont plantés les arbres d’avenir du peuplement.
Chez Charles de Favereau à Jenneret, 9 Klumps ont été plantés avec ses neveux et nièces. « Le projet m’a séduit car il a permis d’intéresser mes nièces et neveux aux bois dont ils auront un jour la charge, non seulement celles et ceux qui y portaient déjà un certain intérêt mais également aux autres et a répondu à une curiosité latente. J’en vois certains très ouverts à faire un tour dans le bois avec leur oncle et écouter ses explications. L’intérêt de l’appropriation d’un Klump est que le titulaire souhaitera, je l’espère, suivre « ses » arbres dans le temps et espérons-le y prendre goût. Je suis certain que toutes et tous demanderont à voir l’évolution de leur Klump. »
Chez Guy Boodts à Yvoir, 2 Klumps ont été plantés avec ses enfants et petits-enfants : « En rassemblant deux ou trois générations, ce projet Klump permet rencontres, écoute, échanges de savoirs, gestion et promesse d’avenir pour notre bois. Sur un lieu promis à une transmission familiale, ce projet permet d’espérer et de soutenir une gestion pérenne et harmonieuse de notre forêt. Mes cinq petits-enfants associés au projet, encore jeunes (2 à 9 ans), ne s’étaient pas encore sentis concernés par la propriété et encore moins par son avenir. Ils le sont aujourd’hui. »
Retrouvez ici l’article consacré aux premiers Klumps plantés durant l’hiver 2018-2019 et quelques témoignages de grands-parents convaincus.
La SRFB peut vous accompagner dans votre projet.
Il est recommandé de disposer un pieu central au centre du klump pour le repérage et l’identification de celui-ci. Une pancarte avec le nom de l’enfant, la date de plantation et le nom de l’essence, peut y être posée.
Consignes pour l’impression de la pancarte :
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